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Sur l’auteur

Dr Isaac Keïta (1951-2012) était AWF Coordonnateur régional pour l'Afrique et Directeur du séminaire théologique de la FATEB à Abidjan, Côte d'Ivoire.
 

 

 

LA PERSONNE ET L’OEUVRE DU SAINT-ESPRIT

 

Introduction

Pourquoi ce sujet est-il si important pour l’église du troisième millénaire? C’est à cause de l’extrême pauvreté spirituelle de l’église de notre Seigneur Jésus-Christ en général et de nos communautés et églises locales en particulier. Nous sommes bien conscients que, d’une manière ou d’une autre, nous sommes privés des possibilités et privilèges que le Seigneur a préparés pour notre pèlerinage sur cette terre. C’est pourquoi nous désirons ardemment connaître une vie chrétienne plus authentique, plus victorieuse et plus fructueuse, à la gloire du Seigneur.

Ensuite, il y a aussi beaucoup de chrétiens qui, conscients des lacunes dans leur vie spirituelle, prient pour un réveil. Au fond, qu’est-ce qu’ils cherchent ? Certains demandent des signes miraculeux, le baptême ou l’onction du, ou dans le, Saint-Esprit, le « parler en langues ». Est-ce qu’ils ont raison ? Est-ce que, dans son enseignement sur le Saint-Esprit, la Parole de Dieu met vraiment l’accent sur ces éléments-là ?

Finalement, le problème de base, à mon avis, se situe dans le fait que nos églises se mettent de moins en moins à l’écoute du Seigneur Jésus-Christ. Les fidèles sont prêts à écouter leur propres émotions, les « bruits » autour d’eux et les événements spirituels dans les autres communautés. Nos églises se noient dans la vague « d’imiter les autres », au lieu de se donner à imiter le Seigneur et à écouter sa vérité.

 

LA PERSONNE DU SAINT-ESPRIT

La venue du Saint-Esprit est l’accomplissement de la promesse de Jésus-Christ, basée sur la prophétie de Joël : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes » (Ac. 2 :16-17).

Jésus avait dit à Ses disciples : « Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne Le voit point et ne Le connaît point ; mais vous, vous Le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous » (Jn. 14 :16,17).

Luc cite la prophétie de Joël (Ac. 2 :17) pour montrer que l’œuvre de Jésus-Christ ne s’est pas arrêtée après Son ascension. Le livre des Actes était justement écrit pour confirmer que l’Esprit-Saint promis était actuellement venu, afin que l’œuvre de Jésus-Christ puisse continuer.

Qui est donc ce Saint-Esprit ?

Beaucoup de gens pensent que le Saint-Esprit est une puissance cachée qui peut être employée en faveur de celui qui connaît la bonne « formule magique ». Parfois, le Saint-Esprit est regardé comme une influence ou une puissance infiniment supérieure qui fait trembler « la forêt la plus dense ».

Il serait raisonnable, que l’église de Jésus en général, et chaque vrai chrétien en particulier, se rappelle que :

 

A. Le Saint-Esprit est Dieu

 

 

1. Il est la troisième personne de la Trinité

Nous voyons que le Saint-Esprit est associé à Dieu le Père et à Dieu le Fils, dans :

a. La formule du baptême :

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt. 28 :19). Cela signifie que personne ne peut arriver au point d’affirmer publiquement, par le baptême, son attachement au Seigneur, si ce n’est par l’œuvre conjuguée de la Trinité : Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu le Saint-Esprit.

b. La bénédiction finale :

« Quela grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu [le Père], et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous » (2 Co. 13 :13).

c. L’hymne trinitaire (Ep. 1:3-14) :

En réfléchissant sur les différents aspects de notre salut, Paul célèbre la gloire de Dieu le Père qui nous a prédestinés dans son amour, et qui nous a librement donné sa grâce dans celui qu’il aime (v. 6) ; du Fils dont le sang nous a rachetés et en qui est notre espoir (v. 12), et du Saint-Esprit qui nous a conduit à la foi et qui est un gage de notre héritage céleste, jusqu’à notre rédemption finale (v. 14).

A l’intention de ceux qui jugent et condamnent les chrétiens comme ayant trois dieux, il est nécessaire d’insister sur le fait que le Saint-Esprit n’est pas un troisième dieu de la foi chrétienne. Le langage théologique des auteurs de la Bible suggérant le concept de la « Trinité » ne signifie nullement trois dieux indépendants l’un de l’autre, ayant chacun sa propre existence. Bien au contraire, les trois personnes collaborent dans un même esprit et pour un même but. Ils sont UN dans le vrai sens du terme. L’union des trois personnes de la Trinité n’empêche pas que chaque personne joue un rôle particulier.

Pearlman Myer soutient cette affirmation en disant : « Le Père crée, le Fils rachète et le Saint-Esprit sanctifie. Et cependant, dans chaque œuvre les trois sont présents. » Myer continue : « Le Père est principalement Créateur, tandis que le Fils et le Saint-Esprit collaborent avec lui. Le Fils est principalement Rédempteur et cependant, Dieu le Père et le Saint-Esprit sont actifs en envoyant le Fils pour racheter l’humanité. Le Saint-Esprit est principalement Sanctificateur et pourtant, Dieu le Père et le Fils collaborent avec lui dans cette œuvre. » (Pearlman Myer. Aux Sources de la Vérité Biblique. La Voix Chrétienne. 1937, p. 75)

 

2. Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il est tout-puissant

Un des éléments qui caractérisent la divinité du Saint-Esprit, c’est Son omnipotence. Souvent, la Bible nous montre le Saint-Esprit comme la source de puissance. C’est lui qui exécute la volonté de Dieu dans le monde en général, et particulièrement dans la vie du chrétien. Déjà à l’époque de l’Ancien Testament, le prophète Zacharie (4 :6) rappelle aux juifs que leur victoire ne venait « ni par la puissance [humaine], ni par la force [humaine], mais par l’Esprit de Dieu ». Cela veut dire que la puissance du Saint-Esprit dépasse toute autre puissance sur la terre, sous la terre, et au-dessus de la terre.

Dans le Nouveau Testament, les signes et les miracles des apôtres sont clairement attribués à l’Esprit. Voyons ce que dit l’apôtre Paul :

« Car je n’oserais pas mentionner aucune chose que Christ n’ait pas faite par moi pour amener les païens à l’obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit de Dieu » (Ro. 15 :18, 19).

« Notre évangile ne vous a pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit-Saint, et avec une pleine persuasion » (1 Th. 1 :5).

Une bonne exégèse nous aidera à conclure que, selon les deux passages, la puissance des miracles et des prodiges, tout comme la puissance de la parole persuasive, sont attribuées à l’Esprit de Dieu.

Le texte bien connu d’Actes 1 :8 rassure les disciples concernant la puissance qu’ils doivent attendre à Jérusalem. Le Seigneur leur dit : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins ». La puissance du témoignage des chrétiens vient de la toute-puissance du Saint-Esprit de Dieu.

 

3. Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il est omniscient

Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il sait toute chose. L’omniscience est un des attributs de Dieu. Cette connaissance (ou science) est parfaite. Le Saint-Esprit n’a pas besoin de réfléchir ou de découvrir les choses, ni à les apprendre graduellement comme nous, les hommes. Sa connaissance du passé, du présent et de l’avenir est instantanée.

C’est pourquoi Paul, en louant la sagesse mystérieuse et cachée de Dieu, dit : « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment.—[Concernant ce mystère, voyons ce que Paul dit sur l’Esprit de Dieu.]—Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Co. 2 :9-10). L’Esprit étant Celui qui sonde toutes choses, mêmes les profondeurs de Dieu, Jésus dit à Ses disciples : « Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité » (Jn. 16 :7, 13).

 

4. Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il est omniprésent

L’omniprésence est encore un autre attribut de Dieu, et de lui seul. Dans le Psaume 139, l’omniprésence est attribuée à Dieu comme aussi au Saint-Esprit. Le psalmiste s’adresse tour à tour à Dieu et à l’Esprit. Tous les deux ont la capacité de tout sonder, même les intentions les plus secrètes de l’homme. Les deux sont omniprésents, donc il est impossible de se cacher de la présence de Dieu ou de l’Esprit. « Où irai-je loin de ton Esprit, et où fuirai-je loin de ta face ? » (v. 7). Les cieux sont sa demeure ; le séjour des morts est constamment devant sa face ; les océans n’échappent pas à sa présence ; les ténèbres deviennent lumière à cause de sa présence ; même la nuit brille comme le jour à cause de la présence de l’Esprit de Dieu.

Cela signifie que l’Esprit de Dieu est présent partout. Il est impossible de se cacher de sa présence ou de dissimuler quelque chose à sa connaissance. Toutes nos actions, même les plus secrètes, se passent toujours en pleine vue de l’Esprit de Dieu.

 

5. Le Saint-Esprit est Dieu parce qu’il est éternel

L’Esprit est déjà mentionné à la création de l’univers et de tout ce qu’il contient. En Hébreux 9 :14, Il est appelé « l’Esprit éternel » associé au sacrifice salvateur de Jésus-Christ. Ceci nous permet de conclure que le travail que Jésus-Christ a accompli pour notre salut sur la croix de Golgotha, son ensevelissement, sa résurrection et son ascension, ont une dimension éternelle, car l’Esprit qui y était directement associé, est l’Esprit éternel de Dieu. Si, aujourd’hui, nous sommes sauvés par la grâce de Dieu, par le moyen de la foi, alors nous avons effectivement la vie éternelle. Nous sommes nés, non d’une ascendance naturelle, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Nous sommes nés de Dieu lui-même, grâce à l’œuvre de l’Esprit éternel. A cause de cette caractéristique de l’Esprit de Dieu et de son œuvre, tous ceux qui croient en Dieu par Jésus-Christ sont inscrits éternellement dans le livre de vie de l’Agneau de Dieu. Personne, ni sur la terre, ni aux cieux, ne pourra jamais effacer notre nom, parce qu’il est inscrit par le sang éternel de l’Agneau de Dieu et scellé par l’Esprit éternel du Dieu éternel.

 

B. Le Saint-Esprit est une personne

A part le fait que le Saint-Esprit est Dieu, il est aussi une personne. Comment le savons-nous ? N’est-ce pas que nous Le traitons comme une personne ? Voyons le témoignage de la Bible là-dessus.

 

1. On peut mentir au Saint-Esprit (comme à une personne)

Luc, dans l’histoire d’Ananias et Saphira, rapporte ce que l’apôtre Pierre dit à Ananias : « Pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au Saint-Esprit ? (Ac. 5 :3). Mentir au Saint-Esprit, cela n’est pas seulement arrivé au premier siècle de l’histoire de l’église. Aujourd’hui, des hommes et des femmes qui s’appellent chrétiens continuent à mentir au Saint-Esprit.

Beaucoup de gens affirment qu’ils sont enfant de Dieu et qu’ils vivent à sa gloire. Mais le contraire est vrai. Combien sont-ils qui, par leurs propres efforts et moyens charnels, se sont emparés d’un poste élevé dans l’église et qui, plus tard, l’ont appelé un acte de l’Esprit de Dieu ? Que faut-il dire de ceux qui aujourd’hui se trouvent dans le ministère, en affirmant d’être appelés de Dieu, mais dont la conscience leur dit qu’ils sont dans le ministère par leur propre volonté pour satisfaire leurs désirs égoïstes. Ou peut-être sont-ils simplement poussés par « la politique du ventre », car, dans la conjoncture actuelle, les possibilités d’un emploi rémunéré deviennent de plus en plus maigres. Oui, nous sommes toujours capables de mentir au Saint-Esprit !

 

2. Le Saint-Esprit peut être attristé

Le Saint-Esprit possède des sentiments, comme une personne. Paul, en comparant la vie chrétienne aux coutumes corrompues des païens, écrit aux Ephésiens : « N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par Lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Ep. 4 :30). Dans les versets suivants, Paul décrit les débris de la vielle nature, toujours présents dans la vie des nouveaux chrétiens : Amertume, animosité, colère, murmures, calomnies et toutes sortes de méchanceté (v. 31). Tous ces péchés peuvent être résumés par le mot « haine ». Le Saint-Esprit est attristé quand nous manifestons de la haine (ou de la rébellion) contre Dieu ou contre notre prochain.

 

3. Le Saint-Esprit agit comme une personne

Il révèle l’avenir (2 Pi. 1 :21). Il rend témoignage (Ga. 4 :6 ; Jn. 15 :26). Il intercède (Ro. 8 :26). Il enseigne (Jn. 14 :26). Le temps nous manque, hélas, pour développer tous ces aspects de la personne du Saint-Esprit.

 

 

 

L’ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT

Après avoir brièvement parlé de la personne du Saint-Esprit, prenons quelques minutes pour considérer son œuvre.

Je crains qu’il ne semble impardonnable de ne pas mentionner « toutes » les œuvres du Saint-Esprit, par exemple, l’œuvre de la création (dans l’Ancien Testament), le choix et l’appel des serviteurs de Dieu, l’œuvre de convaincre du péché et de témoigner en nous ; sa part dans le salut, l’adoption, la sanctification, la consolation, l’enseignement et la défense des saints, etc.

Par manque de temps, je propose une autre approche de l’œuvre du Saint-Esprit. Elle est basée sur une déclaration spécifique du Seigneur Jésus sur le Saint-Esprit. Sa déclaration est la suivante :

« L’Esprit me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera » (Jn. 16 :14).

Je considère cette déclaration comme le résumé de toute l’œuvre du Saint-Esprit, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament. Cette déclaration est cruciale pour la relation du Saint-Esprit avec le monde, avec les Ecritures, avec le croyant, et aussi avec l’église. Pendant cet exposé, permettez-moi donc, de me limiter à cette seule, mais très significative déclaration sur le Saint-Esprit.

 

A. L’œuvre du Saint-Esprit est de glorifier Jésus-Christ

Pour mieux saisir la valeur théologique et spirituelle de cette importante déclaration de Christ, voyons Jean 14 :16-17. Là, nous trouvons les paroles de Jésus qui précèdent sa déclaration. Il dit à ses disciples :

« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement au milieu de vous, l’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous ».

Jésus explique aux disciples qu’il est même avantageux pour eux, qu’il s’en aille et que le Saint-Esprit leur soit envoyé. Mais quel était cet avantage ? La réponse à cette question se trouve en partie dans les trois prépositions des versets 16 et 17 du chapitre 14.

 

1. Au milieu de vous (meth’humon)

Cette expression décrit la relation de Jahvé avec le peuple d’Israël. Il était présent parmi eux pour se révéler à eux, pour les enseigner, les diriger et pour protéger le peuple contre leurs ennemis. Il désirait vivre en communion avec Israël. Il voulait être aimé, adoré et servi par le peuple, à qui il avait montré sa grâce, sa grande fidélité, sa patience et son pouvoir. L’expression « au milieu de vous » transmet l’idée de « communion ».

L’avantage de la venue du Saint-Esprit, après le départ de Jésus, était que le Saint-Esprit servirait de lien, créant et réalisant toujours cette communion avec Dieu le Père et le Fils, et aussi la communion des uns avec les autres. Nous reviendrons encore à ce sujet plus tard.

 

2. Avec vous (par’humin)

Ici, nous trouvons l’idée d’une présence personnelle, ce qui signifie un pas nouveaux dans leur relation avec Dieu. L’église croit en l’incarnation de Jésus-Christ. Le Fils de Dieu était venu pour être avec ou près de son peuple. Il pouvait ainsi dire à ses disciples : « Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous » (Jn. 14 :25). L’apôtre Jean était bien conscient de cette présence divine et personnelle de Christ avec ses disciples. Il écrit : « Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (Jn. 1 :14).

Nous pouvons conclure des versets de 1 Jean 1 :1-3 que la présence personnelle de Christ avec ceux qui l’aiment leur permet de le contempler. Cela leur donne de la connaissance et produit la conviction personnelle, du courage et de la consolation. Est-ce que le départ de Christ signifierait la fin de ces bénédictions ?—Est-ce que Christ plongerait ses disciples dans une solitude sans égale ?—La réponse est certainement NON ! Car l’Esprit viendrait, le Saint-Esprit de Dieu demeurerait avec eux pour les rassurer de la même présence divine et personnelle. Cette présence, bien qu’invisible, n’était pourtant pas moins réelle, bienfaisante et merveilleuse.

 

3. En vous (en humin)

Ici, nous voyons une toute nouvelle dimension dans la relation entre Dieu et les croyants. Dorénavant, Dieu ne serait pas seulement « au milieu d’eux », ni seulement « avec eux », mais actuellement « en eux ». Depuis la Pentecôte, Dieu vit par son Esprit dans le croyant. Oui, le chrétien est quelqu’un en qui vit le Saint-Esprit et, par conséquent, et en même temps, il est devenu l’habitation de Dieu le Père et de Dieu le Fils.

C’est à cause de ces bénédictions que le départ du Sauveur était à l’avantage des disciples. Frank Horton l’exprime ainsi : « Sa présence physique serait remplacée par sa présence spirituelle ; sa présence extérieure serait remplacée par sa présence intérieure ; sa présence localisée, limitée par son corps physique serait remplacée par son omniprésence dans la communauté, au milieu des croyants et, en même temps, comme une présence personnelle avec et dans chaque croyant individuel ».

Notre prochaine question sera :

 

B. Le Saint-Esprit, comment glorifie-t-il Jésus-Christ ?

 

 

1. En l’exaltant comme Sauveur

Quand Jésus annonça que le Saint-Esprit Le glorifierait, il s’agit, bien sûr, de l’exaltation du salut accompli par Jésus pour la race humaine et pour le royaume de Dieu le Père.

La Bible dit : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn. 3 :16). Dieu, dans son grand amour pour les hommes, a préparé un plan de salut qui est réalisé par la souffrance et la mort expiatoire de Jésus-Christ. C’est pourquoi Paul dit : « C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ep. 2 :8, 9).

Quel est le rôle du Saint-Esprit ici ? Comment exalte-t-il le Fils dans l’œuvre du salut ?

a. L’Esprit convainc le pécheur de ses péchés (Lu. 15 :11-24).

Cette parabole est intitulée « Le fils prodigue ». Nous connaissons cette histoire depuis que nous sommes en contact avec l’évangile. Mais je voudrais quand même souligner un aspect, celui du fils dans sa pauvreté, dans la souffrance, chômeur, malheureux et misérable. Il n’a pas l’espoir de trouver de l’aide auprès des hommes. Il va trouver un paysan qui possède un troupeau de cochons et qui a besoin d’un travailleur pour les nourrir et nettoyer leur « chambre à coucher » et leur « salle de séjour ». Le jeune homme a tellement faim qu’il désire manger les carouges destinés aux cochons. Le verset 17 nous dit que, vivant dans de telles conditions, le jeune homme « rentra en lui-même ». Le salut commence toujours par cette action de rentrer en nous-mêmes. Nous découvrons qui nous sommes vraiment et nous comprenons que nous sommes perdus, loin de la maison du Père. C’est ici le travail du Saint-Esprit qui convainc le cœur et fait voir la vérité que nous sommes spirituellement perdus, loin de Dieu et du royaume. C’est seulement après cette expérience salutaire que le voyage de retour peut commencer. Sans la conviction d’être perdu, nous ne voyons pas la nécessité de la croix de Jésus-Christ qui a donné sa vie comme une rançon, qui nous rachète et nous libère. C’est seulement à la croix que notre âme peut retrouver la communion, jadis brisée, avec un Dieu saint.

b. L’Esprit nous régénère.

Paul écrit à Tite :

« Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon la miséricorde, par le baptême de la régénération, et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’il a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ, notre sauveur » (Tit. 3 :5-6). La régénération nous rappelle la nouvelle naissance d’un enfant de Dieu. Quand nous recevons Christ comme notre Sauveur et Maître, c’est le Saint-Esprit qui change l’état de mort spirituelle en vie éternelle. Nous commençons une nouvelle vie en Jésus-Christ et prenons notre position d’enfant de Dieu. C’est pourquoi le Seigneur a dit à Nicodème avec tant d’insistance, que personne ne peut voir le royaume de Dieu s’il n’est pas né de nouveau (Jn. 3 :3).

c. L’Esprit vit en nous.

Nous lisons dans l’Ancien Testament que l’Esprit de Dieu venait sur certaines personnes (des hommes et des femmes de Dieu), pour un ministère spécifique et pendant la période que Dieu avait choisie (Jg. 14 :19). Pendant le ministère terrestre de Jésus, l’Esprit était avec les disciples à travers la personne de Christ (Jn. 14 :16). Depuis la Pentecôte, le Saint-Esprit habite dans chaque personne qui a placé sa foi dans l’œuvre de salut de Jésus-Christ. C’est pourquoi nous comprenons que Paul semble s’écrier, dans sa lettre aux Corinthiens : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes ? » (1 Co. 6 :19). Pour la vie et pour la mort, nous appartenons au Seigneur, parce que la croix de Jésus-Christ nous a donné la paix avec Dieu et le bonheur.

d. Le Saint-Esprit nous scelle.

Au moment où nous recevons le Saint-Esprit dans notre vie, il nous scelle avec le sceau de Christ. Ce sceau est une indication que désormais, nous qui croyons en Christ, nous sommes « enfants de Dieu ». Nous lui appartenons. Ce n’est pas la fiction, mais une authentique et éternelle réalité. Le sceau du Saint-Esprit sur notre vie en est une preuve irréfutable. Grâce à ce sceau, nous sommes de jour en jour gardés par le Seigneur. L’Esprit qui nous a marqués est lui-même la garantie de notre éternel héritage. Paul écrit aux Ephésiens : « En lui, vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire » (Ep. 1 :13-14, 15).

Le Saint-Esprit, de quelle autre manière glorifie-t-il Jésus-Christ ?

 

2. En l’exaltant comme Sanctificateur

Le Seigneur Jésus est notre Sanctificateur. Le mot sanctification évoque en nous deux idées : La première est l’idée de la séparation : L’enfant de Dieu est appelé à être séparé du monde, à sortir du milieu des gens du monde. Ainsi, Paul exhorte les Corinthiens : « Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur » (2 Co. 6 :17). La deuxième idée est celle d’union ou de communion du chrétien avec Dieu. Il faut se réaliser qu’une vraie communion avec Dieu n’est pas possible, sans avoir d’abord expérimenté une réelle séparation du monde. C’est vrai qu’en nous régénérant, le Saint-Esprit a produit en nous un changement radical. Il a introduit un nouveau principe de vie dans notre cœur. Mais cela ne veut pas dire que l’enfant de Dieu est automatiquement devenu parfait. Pearlman Meyer remarque : « Il y a encore un reste de faiblesse héritée et acquise, notre ancienne nature charnelle, le monde et Satan, dont il faut vaincre les influences. »

Le Saint-Esprit applique cette grâce sanctifiante et victorieuse à notre cœur. Il le fait par la parole de Dieu qu’il illumine de manière que nous pouvons la saisir comme notre propre possession. Etant lui-même l’inspirateur des auteurs sacrés, il peut éclairer la parole de Dieu dans notre cœur. Il fait que notre cœur s’attache à la parole de Dieu, que nous l’aimions et l’obéissions, car c’est lui qui produit en nous la foi en cette divine révélation qui est éternelle et ne passera jamais, même si toute autre chose disparaîtra. Le Seigneur, dans sa prière sacerdotale, dit : « Père, sanctifie-les par ta vérité : Ta parole est la vérité » (Jn. 17 :17).

La sanctification du Saint-Esprit, dont nous parlons ici, n’est pas sectorielle, touchant une partie de notre être sans toucher les autres. Elle inclut tout. Cela veut dire que, lorsque le Saint-Esprit nous sanctifie nous mettant à part pour la gloire de Dieu, il agit sur notre être tout entier. Nous sommes sanctifiés et mis à part pour Dieu, corps, cœur et âme. Par conséquent, nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes, nous appartenons à celui qui nous a aimés et sauvés, et sanctifiés.

Cette communion intime entre Christ (son Esprit) et le croyant nous permet de porter les fruits dignes de celui qui habite en nous. C’est cette grâce sanctifiante qui cause l’enfant de Dieu de ne pas aimer le péché, mais au contraire, de le détester. Il n’est plus esclave des œuvres de la chair, qui empoisonnent et dominent notre société actuelle de manière que les hommes sont devenus « égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force » (2 Ti. 3 :1-4).

Le Saint-Esprit glorifie Christ en nous, en faisant que nous nous éloignions de ces gens et de leurs pratiques, et que nous portions des fruits différents. Ce sont les fruits de la vie et de la justice de Dieu que l’Esprit produit en nous et que Paul identifie comme l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance. Seulement ceux qui portent ces fruits peuvent dire : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Ga. 2 :20).

Le Saint-Esprit, de quelle autre manière, glorifie-t-il Jésus-Christ ?

 

3. En l’exaltant comme celui qui guérit

Nous venons de dire que la sanctification touche à l’homme tout entier. Ainsi, Jésus-Christ, par son Esprit, nous sanctifie, esprit, âme, et aussi le corps.

Jésus-Christ a le pouvoir de donner santé et vie à notre corps malade ou même mort, tout comme il a rendu santé et vie à notre âme souffrante, malade et morte, à cause de notre séparation du Créateur. C’est pourquoi l’Esprit déclare : « La guérison sera sous ses ailes » (Mal. 4 :2) et : « Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui » (Es. 53 :5). Colossiens 1 :20 déclare qu’ « Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de la croix ». Ceci indique que la guérison la plus importante est celle de notre âme et de notre esprit, lorsqu’ils sont réconciliés avec Dieu.

Quant à la guérison de notre corps physique, que le Seigneur nous a donné dans sa grâce, nous disons avec le fondateur de la CMA, le Dr. A. B. Simpson dans son livre « Entièrement sanctifié » : « Un corps sanctifié est un corps séparé, consacré, rempli du Saint-Esprit ». Parce que le Saint-Esprit vit dans notre corps, l’apôtre Paul peut enseigner par le Saint-Esprit que « Notre corps est le temple du Saint-Esprit » (1 Co. 6 :19). Et, comme le temple du Saint-Esprit, notre corps devient « un membre de Christ » (1 Co. 6 :15).

Dieu ne veut pas que notre corps soit déshonoré, ni livré à l’impudicité ou à des désirs impurs (Ro. 1 :24 ; 1 Co. 6 :13), car il appartient réellement au Seigneur et doit servir à sa gloire.

L’Esprit de Dieu nous rassure, par le canal d’A. B. Simpson, que Dieu peut remplir par sa présence un simple « vase d’argile », car Christ est devenu le chef de notre corps. Même dans cette vie, « Le Seigneur est pour le corps et le corps est pour le Seigneur » (1 Co. 6 :13). L’Esprit nous enseigne que, puisque notre corps appartient à Christ, son emploi et son but changeront aussi. Sa « faiblesse » sera changée en force et sainteté divine, grâce à la présence de l’Esprit de Dieu en nous. Paul écrit aux Corinthiens : « Nous sommes pressés de toute manière mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus ; portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit manifestée dans notre chair (corps) mortelle » (2 Co. 4 :8-10).

Ainsi, Jésus-Christ, le propriétaire souverain de notre être entier, a le droit et le pouvoir d’en disposer comme il lui semble bon. Il fera ce qui est à la gloire de Dieu.

Jésus-Christ envoya ce message à Hérode qui voulait le tuer : « Allez dire à ce renard : voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et le troisième jour j’aurai fini » (Lu. 13 :32). Je pense que Jésus avait une même idée devant l’aveugle qu’il voulait guérir : « Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler » (Jn. 9:4). Cela veut dire que la guérison du corps fait partie des « œuvres de Dieu », de son programme pour nous les hommes. Cela se passe par la grâce de Dieu, et le Saint-Esprit en est l’agent divin. L’apôtre Paul dit : « Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par l’Esprit qui habite en vous » (Ro. 8 :11). L’Esprit va même plus loin en donnant à certains (dans l’église) le don de guérison (1 Co. 12 :9).

Guéris ou non, vivants ou morts, notre corps appartient au Seigneur, et le Seigneur est pour notre corps, mis à part pour lui donner gloire et honneur, par l’Esprit qui habite en nous.

Finalement, le Saint-Esprit glorifie Jésus-Christ :

 

4. En exaltant Jésus-Christ comme le Roi qui vient

Avant la Pentecôte, au moment de l’ascension de Jésus-Christ, les disciples, remplis de peur et pleins de questions, regardaient les nuages, où leur Maître avait disparu devant leurs yeux. Alors, deux hommes apparurent et leur dirent : « Hommes galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel » (Ac. 1 :11).

L’apôtre Jean écrit de l’île de Patmos : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, Amen ! (Ap. 1 :7,8).

Il est intéressant de noter dans le premier texte, l’expression : « Ce Jésus », ce qui veut dire : ce n’est pas un autre, pas un substitut, qui reviendra du ciel, mais c’est lui-même, le vrai Jésus, le Christ authentique, le Fils du Dieu vivant, le « Lion de la tribu de Juda », le rejeton de David, l’Agneau immolé, celui qui a vaincu et qui a été trouvé digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux (Ap. 5 :5). C’est de lui que l’Esprit de Dieu parle en exaltant son retour imminent.

Vraiment, Jésus-Christ notre Roi reviendra bientôt. Il viendra prendre son église avec lui. Ensuite, pour une période de mille ans, il établira son royaume de paix et de justice sur la terre (Es. 2 :4 ; 11 :6-8 ; Ro. 8 :20-22). Cela surpassera tout ce que les hommes n’aient jamais vu (Ap. 20 :1-6).

 

 

 

III. QUELLE EST NOTRE PART DANS L’ŒUVRE DU SAINT-ESPRIT ?

Après avoir dit tout cela sur le Saint-Esprit, il nous faut poser la question : Quelle est notre part en tout ceci ou, que devons-nous faire ou, quelle doit être notre réaction à la personne et à l’œuvre du Saint-Esprit ?

 

A. Marcher selon l’ Esprit (Ga. 5 :16)

La majorité des gens comprend très peu de la marche dans le Saint-Esprit. C’est marcher dans la plénitude du Saint-Esprit, laisser au Saint-Esprit le plein contrôle de notre vie. C’est le reconnaître et l’expérimenter comme le seul Maître de notre vie. C’est dire avec Paul : « Si je vis, ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi » (Ga. 2 :20). Essayer de vivre la vie chrétienne dans notre propre force ou par nos capacités, mène à une défaite sûre et totale. Notre victoire dans cette marche deviendra manifeste, une fois que nous aurons invité Jésus-Christ à diriger notre vie par son Esprit, et que nous aurons saisi par la foi la réalité d’être « crucifié avec Christ » et d’être aussi « ressuscité avec Christ ».

Une telle connaissance nous poussera à marcher dans la lumière comme Il est lui-même dans la lumière, lorsque le Seigneur, par son Esprit et par la puissance de sa résurrection, commence à vivre sa vie abondante en nous.

Cela ne veut pas dire que nous n’aurons plus de problèmes. Mais la différence en est que désormais, Jésus-Christ, par son Esprit, sera responsable de nos problèmes, et nous continuons de placer notre confiance en Lui, quelles que soient les circonstances.

 

B. Etre rempli de la parole de Dieu (Ja. 1 :22)

La parole de Dieu est pour nous guide, boussole, source de sagesse, arme défensive et offensive. Notre obéissance à la parole dépendra de la mesure de notre amour pour Dieu et pour son Oint. Une fois que l’Esprit de Dieu est venu habiter en nous, notre amour deviendra de plus en plus ardent et nous ne pourrons plus vivre sans l’écouter et sans lui obéir. Si nous nous attachons à la parole de Dieu, notre succès deviendra visible et nous réussirons dans toutes nos entreprises.

Il faut se poser la question : En réalité, quelle est la place de la parole de Dieu dans notre vie et dans celle de notre famille ?

 

C. La prière comme un mode de vie (Ro. 8 :26)

Aucun chrétien ne peut dire : « Je ne sais pas prier », parce que l’Esprit lui-même nous aide dans notre faiblesse. Nous ne savons pas ce qu’il faut demander dans nos prières, mais l’Esprit lui-même intercède pour nous, avec des soupirs inexprimables. Et celui qui sonde les cœurs connaît la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon la volonté de Dieu qu’il intercède en faveur des saints.

La prière nous rapproche de Dieu et fortifie notre intimité avec lui. La prière est la source de toutes les grâces que Dieu nous a réservées. Il nous dit : « Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira… »

Aujourd’hui, nos églises, savent-elles vraiment comment prier ? Est-ce que nous permettons au Saint-Esprit de nous enseigner à prier ? Ou est-ce que nous imitons ceux qui pensent qu’ils prient, mais qui en réalité ne font que du bruit ?

 

D. Attention aux obstacles à la vie chrétienne

 

1. Le péché non confessé

Un des plus grands obstacles de la vie chrétienne est le péché non confessé. Quand le Saint- Esprit révèle un péché dans notre vie et nous refusons de le confesser, nous attristons l’Esprit. Le péché non confessé nous enlève la joie de la victoire et de la croissance spirituelle. Refuser régulièrement de reconnaître et de confesser le péché, c’est de la rébellion contre l’Esprit de Dieu, et cela pourra bien aboutir à ce que la Bible appelle « le blasphème contre le Saint-Esprit » (Mt. 12 :31, 32). Si nos prières restent sans réponse, très souvent c’est à cause d’un péché caché dans notre vie. Le péché empêche la grâce de Dieu d’agir en nous, et parfois aussi dans l’église tout entière. La Bible nous dit que ce sont nos péchés qui dressent un mur entre Dieu et nous.

Quand était la dernière fois que nous avons confessé nos péchés ? Un vrai retour à la croix de Jésus-Christ est toujours la solution qui ouvre la porte pour la grâce de Dieu en notre faveur. Sommes-nous prêts à utiliser ce moment pour devenir silencieux devant Dieu et pour lui demander pardon ?

Parfois, Dieu pourrait nous demander de rendre ce que nous devons à quelqu’un. Cela peut impliquer la restitution de biens matériels ou financiers ou même l’abandon d’un poste dans l’église qui ne nous appartient pas. Cela pourrait aussi impliquer la réhabilitation d’une réputation ruinée. Mais certainement cela impliquera la restitution à Dieu de toute la gloire que nous aurions usurpée.

 

2. L’incrédulité

Un autre obstacle est certainement le manque de foi ou l’incrédulité. La Bible nous dit que « Sans la foi il est impossible de lui être agréable » (Hé. 11 :6). Pourriez-vous vous imaginer un enfant qui dit à son père : « Je te déteste, je n’ai plus confiance en toi. » ? Pourtant, parfois nous disons exactement cela à Dieu, par nos actes et par notre attitude envers sa volonté.

3. Amour du monde

Jacques écrit : « Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. Croyez-vous que l’écriture parle en vain ? C’est avec jalousie que Dieu chérit l’Esprit qu’il a fait habiter en nous » (Ja. 4 :4, 5). Dieu condamne l’adultère spirituel, ce mélange abominable de confiance en Dieu et de convoitise des choses de ce monde.

Actuellement, il y a des dirigeants d’église ou d’autres ministères chrétiens qui n’ont pas d’autre vision que de chercher des « partenaires », des « bailleurs de fonds ». Toutes leurs activités tournent autour de ce seul but. Il semble qu’il y a la tendance à transformer nos églises en « entreprises commerciales » avec une vocation économique et matérielle, tandis que nous avons abandonné l’essentiel. C’est vrai qu’en cherchant avant tout les choses de ce monde, nous sommes aussi tentés d’employer les méthodes du monde (corruption, détournement de fonds, abus de pouvoir, magie, etc.), afin de réussir.

Le Saint-Esprit nous avertit : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut et non à celles qui sont sur la terre » (Col. 3 :1,2).

 

CONCLUSION ET APPEL FINAL

 

Notre conclusion sera formulée à l’aide de quelques questions.

1. Est-ce que je suis vraiment régénéré par le Saint-Esprit ?

Si le théologien Nicodème, avec toute sa connaissance de la loi, avec toute sa maîtrise du système religieux pharisien, ne savait pas que pour voir et entrer dans le royaume de Dieu, l’homme doit naître de nouveau, naître d’eau et d’Esprit, alors nous devons faire attention de ne pas tomber dans le même piège d’ignorance. Si notre foi actuelle en Jésus-Christ n’est que connaissance rationnelle, alors avec l’aide du Saint-Esprit, nous devons chercher une connaissance personnelle de Jésus-Christ comme notre Sauveur et Maître.

2. Est-ce que j’attriste le Saint-Esprit par ma conduite ?

Le combat auquel nous sommes appelés est réel et dur. La Bible dit que nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes (Ep. 6 :12).

Pour nous, les enfants de Dieu, il est si facile de commettre des choses qui ne glorifient pas Dieu. Cela peut se passer dans notre relation avec Dieu, avec la famille, ou au travail. L’Esprit de Dieu est fidèle et si nous sommes à l’écoute, nous l’entendrons nous dire exactement ce qui ne va pas dans nos relations. Si nous voulons vraiment le savoir, nous pouvons sentir qu’il touche la partie de notre vie qui ne glorifie pas le Seigneur.

 

3. Est-ce que la famille de l’ Alliance glorifie Jésus-Christ comme le fait

le Saint Esprit ?

Ici, nous voudrions exprimer notre gratitude envers Dieu pour nous avoir sauvés par l’évangile libérateur, quelque soit le moyen par lequel il nous a été apporté. Pour nous qui sommes du continent africain, la mission a joué un grand rôle. Nous en serons toujours reconnaissants.

Cependant, faut-il s’arrêter là, satisfaits de ce qui a été accompli ? Notre réponse est certainement NON ! La société post moderne est si complexe, les défis du troisième millénaire sont si grands que nous ne pouvons pas dire : « Notre mission est accomplie. Nous avons atteint telle ou telle région par l’évangile. »

Ouvrons nos yeux et regardons le monde, un monde sans bergers, souffrant et blessé. N’est-ce pas les pays d’Europe, avec leur riche et puissant héritage chrétien, qui légalisent des actes les plus scandaleux comme la prostitution et l’homosexualité ? N’est-ce pas au sein de la plus grande puissance militaire du monde, celle qui envoie le plus de missionnaires, que nous devons constater que des milliers de prêtres sont coupables de pédophilie et d’homosexualité ?

Actuellement, dans certains pays riches, les pasteurs n’osent plus parler de la croix de Christ et encore moins du péché. C’est trop culpabilisant, leur dit-on.

Partout dans le monde, mais surtout en Afrique, un continent qui est toujours dominé par des puissances coloniales, l’endémie du VIH et du SIDA, le crime, la violence, l’inceste n’ont jamais été aussi graves. Des conflits ethniques, la haine entre les religions, la rébellion, des enfants portant des armes meurtrières, des guerres et des massacres, n’est ce pas l’expérience de tous les jours ? Tous ceux qui sont nés après 1990, n’ont jamais connu ce que c’est la paix et l’amour.

Famille de l’Alliance, face à tant de misère, quelle est notre