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Sur l’auteur

Lic. FRANCISCO JAVIER RIVERA, titulaire d’une maîtrise de ministère pastoral urbain, est pasteur responsable de l’Église Cordillera de l’Alliance, à Santiago, Chili. Cet article était préparé pour la conférence régionale de l’UMA (CLA) à Sao Paulo, le 9 août 2011.

 

Table de matières

  • Introduction, déclarations, définitions
  • I — La prospérité dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament
  • II– La prospérité des justes et des injustes
  • III- La prospérité et le modèle économique chrétien
  • Conclusion

Introduction

En Amérique latine, chaque jour 60 millions de personnes souffrent de la faim. En Afrique subsaharienne 186 millions, en Asie 515 millions, en Afrique du Nord et en Afrique orientale 36 millions, et en Occident, 34 millions de personnes souffrent de la faim. Parmi les 815 millions de personnes sous-alimentées, enregistrées entre 1997 et 1999, 777 millions habitent dans les soi-disant pays en développement, 27 millions appartiennent aux nations en transition, et 11 millions aux pays industrialisés. En Afghanistan, le pays le plus pauvre du monde, 1 sur 4 enfants meurt avant l’âge de 5 ans et 50 % des enfants souffrent de la malnutrition. Chaque mois, il y a un déficit de 52.000 tonnes de céréales. En Angleterre, les chats mangent plus de viande que les hommes en Afrique. Chaque année, 15 millions d’enfants meurent des conséquences de la faim. 15 millions ! Cela veut dire qu’aujourd’hui 40.000 enfants sont morts, demain encore 40.000, ainsi de suite, chaque jour. Dans la République Démocratique du Congo, 75 % de la population est sous-alimentée. La perte de vies causée par la faim est comparable à celle causée par une bombe atomique, par exemple, la bombe d’Hiroshima, lâchée tous les trois jours, dans une région très peuplée. (1)
Au milieu de ce panorama sinistre, il apparaît dans le tiers monde une pratique évangélique, ou plutôt néo-évangélique, connue sous le nom de théologie de prospérité. Elle emploie des mass médias puissants et efficaces pour se propager. Elle gagne des disciples et affecte l’avenir et la spiritualité des églises. Il est indispensable de comprendre et d’analyser cette doctrine à la lumière des Saintes Ecritures. Il faut distinguer entre la prospérité matérielle et spirituelle. Ces deux ne vont pas toujours ensemble, et l’une ne garantit pas l’autre. Parfois, elles sont indépendantes l’une de l’autre, et dans d’autres cas, elles sont liées l’une à l’autre. Il y a quand même un grand nombre de matrices, et aussi de variables, qui montrent d’un côté la réalité humaine, et de l’autre côté, la réalité divine, l’accomplissement des promesses de Dieu, ou simplement l’opération de la grâce. Pour savoir appliquer la doctrine correctement, il faut connaître et respecter tout le conseil de Dieu, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament.
De l’autre côté, pour arriver à une large application de ce sujet, il faut être conscient du modèle chrétien économique, c’est-à-dire la combinaison des grands et des petits moyens, des principes spirituels et des arrêtés pratiques, qui doivent être en rigueur pour une bonne gestion des ressources financières directement liées à la prospérité matérielle, et qui sont souvent le reflet d’une attitude spirituelle ou de la maturité. C’est pourquoi nous avons inclus dans cette étude une section sur la théologie du travail.
Le Seigneur n’accorde pas à tout le monde les mêmes dons et capacités. Certains sont doués pour l’augmentation de leurs biens. À eux est adressé cet avertissement, datant de 3.300 ans au moins, que la capacité de générer la richesse vient aussi du Seigneur. Ils doivent être avertis du danger de l’orgueil, s’ils pensent : Ma puissance et la force de mes mains ont produit cette richesse pour moi-même. Il faudrait plutôt penser : Rappelle-toi que c’est le Seigneur, ton Dieu, car c’est Lui qui te donne la capacité de produire la richesse. (2)
Pendant des périodes de prospérité, il faut souligner que nous en sommes seulement gérants. Nous n’avons rien apporté dans ce monde, et nous ne pouvons rien emporter. (3) Souvent, la prospérité matérielle nous fait oublier Dieu. Le sage roi Salomon priait Dieu : Ne me donne ni la pauvreté ni la richesse, mais donne-moi seulement mon pain quotidien. Sinon, en ayant trop, je pourrais te renier et dire : « Qui est le Seigneur ? » ou, étant pauvre, je pourrais voler et ainsi déshonorer le nom de mon Dieu. (4) Nous pouvons constater que, dans beaucoup de vies exemplaires, la prospérité était précédée par des périodes de privation et de souffrance. L’apôtre Paul, en reconnaissant qu’il s’agit de situations saisonnières, et se prenant lui-même comme exemple, témoigne qu’il est prêt à être dans le besoin et…dans l’abondance. J’ai appris à être contant dans l’état ou je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance…Je puis tout par celui qui me fortifie. (5)
Afin d’éclaircir ce sujet, nous avons besoin de comprendre certaines définitions des termes employés. […] Vine’s Expository Dictionary :tsaleaj veut dire « triompher, prospérer ». Ce mot est souvent trouvé en hébreu classique, comme en hébreu moderne. Il apparaît 65 fois dans le texte de l’Ancien Testament, dont la première fois en Genèse 24 :21, L’homme la regardait avec étonnement et sans rien dire, pour voir si l’Eternel faisait réussir son voyage, ou non. Le terme exprime l’idée d’une affaire réussie (le contraire d’échec). Dieu est la source d’une telle réussite.
Le roi Ozias cherchait Dieu pendant la vie de Zacharie qui l’instruisait de craindre Dieu. Aussi longtemps qu’il rechercha l’Éternel, Dieu le fit prospérer (2 Ch. 26 :5).
Malgré cela, les circonstances de la vie nous font souvent poser la question : Pourquoi les méchants prospèrent-ils ? Jérémie se plaint devant Dieu à cause de la prospérité des méchants. Tu es trop juste, Eternel, pour que je conteste avec toi ; Je veux néanmoins t’adresser la parole sur tes jugements : Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère ? Pourquoi tous les perfides vivent-ils en paix ? (Jé. 12 :1).
Tsaleaj : parfois employé comme « victoire » : Oui, ta gloire !—Sois vainqueur, monte sur ton char, défends la vérité, la douceur et la justice, et que ta droite se signale par de merveilleux exploits ! (Ps. 45 : 5).
Quelques verbes exprimant l’idée de prospérer :(1) euodoo, aider en route. Employé dans la voie passive, le verbe signifie « faire un voyage réussi » Romains 1:10 dit : Demandant continuellement dans mes prières d’avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d’aller vers vous. L’apôtre Paul voulait aller à Rome pour partager des bénédictions spirituelles avec l’église.
Au sens figuré, euodoo, prospérer, prospérité. 1 Corinthiens 16 :2 dit : Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité. Le temps du verbe suggère des situations successives, d’une prospérité qui varie de semaine en semaine.
3 Jean 2 : Je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme. Ici, le verbe indique une prospérité physique et une santé spirituelle.
(2) euporeo, prospérer. Actes 11 :29 dit :Les disciples résolurent d’envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée. Prospérité est traduit ici : « chacun selon ses moyens ».
Un nom : euporia,prospérité. Actes 19 :25 le traduit comme « bien-être ».
Un adjectif : euodoo. Romains 1:10 suggère « un voyage réussi, prospère ».

I. LA PROSPÉRITÉ DANS L’ANCIEN ET DANS LE NOUVEAU TESTAMENT
Nous allons étudier la vie d’hommes de Dieu qui ont prospéré, en vue d’en tirer des traits communs dans leur conduite et de définir certains principes spirituels qui en résultent et qui déterminent cette doctrine de la prospérité.

A. DANS L’ANCIEN TESTAMENT
Eliezer, serviteur d’Abraham
Les mots « prospérité ou réussite » apparaissent pour la première fois dans le récit d’Eliezer, le plus ancien serviteur et intendant des biens d’Abraham. Il est envoyé en Mésopotamie, à la famille d’Abraham, pour y chercher une femme pour son fils Isaac. Le serviteur lie la « réussite » du voyage au but de trouver une femme pour Isaac. Arrivé au pays des Chaldéens, il rencontre Rebecca à côté du puits. Il attend pour voir si Dieu confirme le signe qu’il avait demandé dans sa prière. L’homme la regardait, sans rien dire, pour voir si l’Éternel faisait « réussir » son voyage, ou non. (Ge. 24 : 21). (6)
Dans cette histoire, nous voyons la prospérité liée à trois facteurs : l’obéissance d’Abraham à la Parole de Dieu, malgré de la difficulté de la situation ; ensuite, la foi que Dieu avait donné cet ordre et qu’Il en prendra charge et le bénira : L’Eternel, devant qui j’ai marché, enverra son ange avec toi et fera réussir ton voyage (40). (7) Et en troisième lieu, la fidélité du serviteur, quant à la tâche que son maître lui avait donnée. Il ne s’est pas laissé distraire et ne se permit même pas de manger avant l’avoir accomplie : Je ne mangerai point, avant d’avoir dit ce que j’ai à dire (v. 33). (8) La confirmation de Dieu une fois obtenue, la famille de Rebecca essaya quand même de retarder le départ de dix jours, mais le serviteur répondit : Ne me retardez pas, puisque l’Éternel a fait « réussir » mon voyage (v. 56). (9)Isaac, obéissant l’ordre de Dieu de ne pas se marier avec une femme cananéenne, était sûr que Dieu lui avait envoyé Rebecca et l’accepta avec joie.
Isaac
Pendant une période de famine, Dieu interdit à Isaac de partir en Egypte qui était riche en blé. Il devait rester dans la steppe du pays promis et compter sur la promesse que Dieu pourvoirait. Peut-être devait-il servir d’exemple aux futures générations, en vivant comme un étranger dans le pays et en comptant uniquement sur Dieu. Il s’installait à Guérar et Dieu le bénit au point d’éveiller la jalousie des voisins. Isaac sema dans ce pays, et il recueillit cette année le centuple ; car l’Eternel le bénit. Il devint riche, et il alla s’enrichissant de plus en plus, jusqu’à ce qu’il devint fort riche (Ge. 26 : 12, 13). Comme Isaac vivait dans une région très sèche, il ouvrit les puits creusés par son père et que les Philistins avaient refermés après la mort d’Abraham. Les habitants jaloux voulaient prendre possession de ces puits et Isaac ne les empêcha pas, jusqu’à deux fois. Après avoir ouvert le troisième puits, les voisins ne cherchaient plus querelle. Isaac nomma ce puits Rohoboth, disant : Maintenant, l’Éternel nous a mis au large, et nous prospérerons dans le pays (Ge. 26 : 22). (10)
Joseph
Dans la vie de Joseph, le développement de sa prospérité est facile à suivre. Ses capacités et son style de vie ont formé son caractère, lui permettant de surmonter les défis et de vaincre les injustices qu’il devait supporter. Ses frères, par jalousie, le vendirent comme esclave, mais en Égypte, dans la maison de Potiphar, Dieu était avec lui et la prospérité l’accompagna. En voyant que l’Eternel était avec Joseph et faisait prospérer tout ce qu’il entreprenait, son maître l’établit sur sa maison et lui confia tout ce qu’il possédait. L’Éternel bénit la maison de l’Égyptien, à cause de Joseph ( Ge. 39 : 2-5, 23). La femme de Potiphar accusa Joseph faussement et Il fut jeté en prison. Mais là aussi, Dieu était avec lui et le fit trouver grâce aux yeux du chef de la prison qui confia à Joseph la charge des autres prisonniers. Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de ce que Joseph avait en main, parce que l’Éternel était avec lui. Et l’Éternel donnait de la réussite à tout ce qu’il faisait (Ge. 39 : 23). Un jour, Joseph fut appelé devant Pharaon agité par deux songes qu’il ne pouvait comprendre. Joseph lui dit que ce n’était pas lui, mais Dieu, qui en donnerait l’explication. Il interpréta les songes et donna à Pharaon d’excellents conseils à suivre. Par la suite, Joseph était libéré de la prison. Il fut établi sur la maison de Pharaon et reçut le commandement de tout le pays d’Égypte. Nous voyons que, dans la vie de Joseph, la prospérité n’était pas venue d’un jour à l’autre. Elle était forgée par des attitudes correctes, par l’intégrité de sa vie, par l’obéissance aux préceptes divins, et par la victoire sur la tentation. Sa prospérité était précédée par de longues périodes de souffrance, le manque de compréhension, des injustices graves et la prison. En tout ceci, il a apprenait la patience, en attendant la justice divine, qui nous semble parfois lente à venir, mais qui arrive toujours.
Les sages-femmes des Hébreux
Pharaon cherchait à exterminer les jeunes garçons hébreux. Il craignait que, si ce peuple étranger augmentait trop parmi eux, ils pourraient se rebeller contre le gouvernement établi. Il commanda aux sages-femmes, qui assistaient les femmes juives, de faire tuer chaque petit garçon. Mais les sages-femmes craignaient Dieu et refusaient d’obéir à l’ordre du roi (Ex. 1 : 17). (11) Elles laissaient vivre les enfants. Dieu fit du bien aux sages-femmes ; et le peuple multiplia et devint très nombreux. Parce que les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons (vv. 20, 21). Encore une fois, dans ce cas-ci, la prospérité est liée à l’obéissance et à la crainte de Dieu.
Juste avant l’entrée dans la terre promise
À la fin des 40 ans dans le désert, et juste avant l’entrée dans la terre promise, Moïse donna au peuple ce qu’on appelle la deuxième loi, le Deutéronome. Les dix commandements, les statuts et décrets étaient donnés la première année après l’exode de l’Égypte, à Horeb, au Mont Sinaï. Cette ratification de la loi a lieu sur les plaines de Moab, à l’est du Jourdain, juste à quelques pas de la terre promise.
Maintenant, Israël, que demande de toi l’Eternel, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, afin de marcher dans toutes ses voies, d’aimer et de servir l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme ; si ce n’est que tu observes les commandements de l’Éternel et ses lois que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux ? (De.10 : 12, 13).
Ces deux versets résument parfaitement ce que Dieu demande, avant de remplir sa promesse de prospérité. D’une manière ou d’autre, ces préceptes jouent un rôle dans la vie des personnages bibliques qui ont expérimenté la prospérité dans leur vie. Ces préceptes sont : la crainte de Dieu, la marche dans l’intégrité (dans toutes les voies de Dieu) ; aimer Dieu au-dessus de toutes choses, servir Dieu de tout cœur, garder ses commandements et ses lois.
Deux autres chapitres, 28 et 29, souvent cités, lus, et prêchés, font partie du même livre du Deutéronome, selon lequel l’obéissance apporte beaucoup de promesses de bénédictions spirituelles et de prospérité matérielle, et de l’autre côté, la désobéissance aux lois et commandements apporte la malédiction, avec l’accent sur la phrase : Tu n’auras pas de succès dans tes entreprises (De. 28 : 29). (12)
Voici les paroles de l’alliance que l’Éternel ordonna à Moïse de traiter avec les enfants d’Israël au pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait traitée avec eux à Horeb…Vous observerez donc les paroles de cette alliance, et vous les mettrez en pratique, afin de réussir dans tout ce que vous ferez (De. 29:1,9).
Josué
Dieu suscita Josué pour succéder à Moïse, après sa mort, et pour continuer son plan parfait. Pendant de longues années, Josué avait été préparé et soumis à plusieurs épreuves. Dieu l’exhorta en disant :
Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi que Moïse, mon serviteur t’a prescrite ; ne t’en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras. Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. Ne t’ai-je pas donné cet ordre : Fortifie-toi et prends courage ? Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras (Jos. 1 : 7-9).
Dans ce discours, précédant la conquête de la terre promise, la promesse de Dieu promet la prospérité, en relation avec une certaine conduite : effort, courage, intégrité, obéissance à la loi de Dieu, persévérance.
Mica
Mica, un descendant d’Ephraïm, reçut un jeune Lévite et l’engagea comme son prêtre personnel. Il pensait que Dieu le ferait prospérer à cause de cela. C’était une période de confusion et de décadence spirituelle. L’historien répète plusieurs fois que chacun faisait ce qui lui semblait bon. Le fait d’avoir un prêtre, qui servirait d’intermédiaire entre Dieu et les hommes, donnait l’espoir de bénédictions. Mica dit : Maintenant, je sais que l’Éternel me fera du bien, puisque j’ai ce Lévite pour prêtre (Jg. 17 : 13).Lorsque des hommes de la tribu de Dan venaient explorer le pays pour prendre possession des terres que Josué leur avait promises, ils passèrent par la maison de Mica et demandèrent au Lévite de consulter Dieu en leur faveur : Ils lui dirent : Consulte Dieu, afin que nous sachions si notre voyage aura du succès. Et le prêtre leur répondit : Allez en paix ; le voyage que vous faites est sous le regard de l’Eternel (Jg. 18 : 5). Dans ce cas, nous voyons que la prospérité est encore associée avec l’obéissance à la voix prophétique de Dieu.
Samuel
Samuel, appelé aussi le dernier juge et le premier des prophètes, vivait à une époque de transition, entre le temps des juges et la monarchie. La consécration de Samuel à Dieu, dès avant sa naissance, et l’intégrité de sa vie, font qu’il reçoit de grandes bénédictions et privilèges de la part de Dieu. L’Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles (1 S. 3 : 19). Le peuple dit de Samuel : Il y a dans cette ville un homme de Dieu, et c’est un homme considéré ; tout ce qu’il dit ne manque pas d’arriver (1 S. 9 : 6). Samuel lui-même témoigne : Pour moi, je suis vieux, j’ai blanchi, et mes fils sont avec vous ; j’ai marché à votre tête, depuis ma jeunesse jusqu’à ce jour (1 S. 12 :2).
David et Salomon
Un père âgé conseille son fils concernant l’avenir de son règne :
Observe les commandements de l’Éternel, ton Dieu, en marchant dans ses voies, et en gardant ses lois, ses ordonnances, ses jugements et ses préceptes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, afin que tu réussisses dans tout ce que tu feras et partout où tu te tourneras(1 R. 2 : 3).
Maintenant, mon fils, que l’Éternel soit avec toi, afin que tu prospères et que tu bâtisses la maison de l’Éternel, ton Dieu, comme il l’a déclaré à ton égard ! Veuille seulement l’Éternel t’accorder de la sagesse et de l’intelligence, et te faire régner sur Israël dans l’observation de la loi de l’Éternel, ton Dieu ! (1 Ch. 22 : 11-13).
Dans les deux cas, la prospérité et la réussite dépendent de l’obéissance à la Parole de Dieu.
Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel, comme roi à la place de David, son père. Il prospéra, et tout Israël lui obéit (1 Ch. 29 : 23).
Salomon eut achevé la maison de l’Éternel et la maison du roi, et il eut réussi dans tout ce qu’il s’était proposé de faire dans la maison de l’Éternel et dans la maison du roi (2 Ch. 7 : 11).
À l’époque du roi Abija
Abija, fils de Roboam, premier rois de Juda (royaume du Sud), régnait pendant 3 ans à Jérusalem. Il exhorta l’armée d’Israël (royaume du Nord) de ne pas leur faire la guerre, car l’Éternel était de leur côté, à cause de leur confiance en l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres :
Voici, Dieu et ses sacrificateurs sont avec nous, à notre tête, et nous avons les trompettes retentissantes pour les faire résonner contre vous. Enfants d’Israël ! Ne faites pas la guerre à l’Éternel, le Dieu de vos pères, car vous n’auriez aucun succès (2 Ch. 13 : 12).
Les enfants d’Israël furent humiliés en ce temps, et les enfants de Juda remportèrent la victoire, parce qu’ils s’étaient appuyés sur l’Éternel, le Dieu de leurs pères (2 Ch. 13 : 18).

Le roi Asa
Asa, fils d’Abija, roi de Juda, introduisit une importante réforme religieuse et renouvela l’alliance avec l’Éternel. Il purifia le royaume des idoles et de la prostitution religieuse. Il dit à Juda : Bâtissons ces villes, et entourons-les de murs, de tours, de portes et de barres ; le pays est encore devant nous, car nous avons recherché l’Éternel, notre Dieu, nous l’avons recherché, et il nous a donné du repos de tous côtés. Ils bâtirent donc, et réussirent (2 Ch. 14 : 6).
Mais, lorsqu’il était vieux, il chercha une alliance avec le roi de Syrie, et quand il souffrait des pieds, il ne chercha pas l’Éternel. Le prophète Hanani dit au roi de Juda : Parce que tu t’es appuyé sur le roi de Syrie et que tu ne t’es pas appuyé sur l’Eternel, ton Dieu, l’armée du roi de Syrie s’est échappée de tes mains (2 Ch. 16 : 7).
Bénédiction et approbation divines étaient avec Asa, aussi longtemps qu’il recherchait l’Éternel.
Le roi Josaphat
Josaphat, fils d’Asa, régna sur Juda de 870 à 848 av. J.-C. Entouré d’une multitude d’ennemis, il exhorta le peuple : Écoutez-moi, Juda et habitants de Jérusalem ! Confiez-vous en l’Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez (2 Ch. 20 :20).
Le roi Ozias
Le règne d’Ozias, dixième rois de Juda, dura 52 ans. Il s’appliqua à rechercher Dieu pendant la vie de Zacharie, qui avait l’intelligence des visions de Dieu ; et dans le temps où il rechercha l’Éternel, Dieu le fit prospérer (2 Ch. 26 : 5).
Mais, lorsqu’il fut puissant, son cœur s’éleva pour le perdre. Il pécha contre l’Éternel, son Dieu : Il entra dans le temple de l’Éternel pour brûler des parfums sur l’autel des parfums…Lorsque le prêtre lui fit comprendre que le droit de sacrifier appartenait aux sacrificateurs, et qu’il devait quitter le temple, le roi se mit en colère. Et comme il s’irritait contre les sacrificateurs, la lèpre éclata sur son front, en présence des sacrificateurs (2 Ch. 26 : 16-19).
Le roi Ézéchias
Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, entièrement comme avait fait David, son père (2 R. 18 : 3). Il fut attaché à l’Éternel, il ne se détourna point de lui, et il observa les commandements que l’Éternel avait prescrits à Moïse. Et l’Éternel fut avec Ézéchias, qui réussit dans toutes ses entreprises (2 R. 18 : 6, 7).
Il agit de tout son cœur, et il réussit dans tout ce qu’il entreprit, en recherchant son Dieu, pour le service de la maison de Dieu, pour la loi et pour les commandements (2 Ch. 31 : 31). Ézéchias réussit dans toutes ses entreprises (2 Ch. 32 : 30).
Lorsque le roi tomba gravement malade, il pria Dieu qui l’exauça et lui ajouta 15 ans de vie.
Mais Ézéchias ne répondit point au bienfait qu’il avait reçu, car son cœur s’éleva ; et la colère de l’Éternel fur sur lui, sur Juda et sur Jérusalem. Alors Ézéchias, du sein de son orgueil, s’humilia avec les habitants de Jérusalem, et la colère de l’Éternel ne vint pas sur eux pendant la vie d’Ézéchias (2 Ch. 32 : 25, 26).
Daniel
Daniel fut emporté en captivité à un jeune âge. Il passait la plus grande partie de sa vie à la cour royale, à Babylone. Il résolut de rester fidèle à Dieu et de ne pas se souiller par des coutumes païennes. Alors, Dieu lui donna le don d’interprétation des rêves et de donner de sages conseils. À cause de sa foi, il était persécuté et en danger de vie, dans la fosse aux lions. Sa vie est un exemple, comme aussi celle de Joseph, de ce que la vraie prospérité est une conséquence de l’intégrité de vie et de la soumission à Dieu. Daniel prospéra sous le règne de Darius, et sous le règne de Cyrus, le Perse (Da. 6 : 28).
La promesse du retour de l’exil
Jérémie prophétisa concernant l’exile : Et toi, mon serviteur Jacob, ne crains pas ; ne t’effraie pas, Israël ! Car je te délivrerai de la terre lointaine, Je délivrerai ta postérité du pays où elle est captive ; Jacob reviendra, il jouira du repos et de la tranquillité, et il n’y aura personne pour le troubler (Jé. 46 : 27).
La discipline de l’exile une fois terminée, le peuple retournera et sera prospère.
Néhémie
Néhémie était venu à Jérusalem avec le seul but de reconstruire les murs de la ville. Il dût encourager les dirigeants et le peuple, disant que la reconstruction des murs était la volonté de Dieu, afin de restaurer le peuple. Il y avait beaucoup d’obstacles : les railleries des voisins, le découragement du peuple, toutes sortes de problèmes intérieurs, et la ruse des ennemis. Mais, il leur répondit : Le Dieu des cieux nous donnera le succès. Nous, ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons ; mais vous, vous n’avez ni part, ni droit, ni souvenir dans Jérusalem (Né.2 :20).
Les anciens des Juifs
Après le retour de l’exil babylonien, les Juifs avaient commencé par mettre les fondations du temple. Mais la construction était interrompue par la ruse des voisins jaloux. Plus tard, les prophètes Aggée et Zacharie exhortaient les chefs du peuple à reprendre les travaux et à terminer le temple. Esdras écrit : Et les anciens des Juifs bâtirent avec succès, selon les prophéties d’Aggée, le prophète, et de Zacharie, fils d’Iddo ; ils bâtirent et achevèrent, d’après l’ordre du Dieu d’Israël, et d’après l’ordre de Cyrus, de Darius, et d’Artaxerxès, rois de Perse (Esd. 6 :14, 15).
Job
Job était intègre et droit ; il craignait Dieu, et se détournait du mal (Job 1 : 1). Pourtant, il dut passer par une très grande épreuve : la perte de tous ses biens, la mort de tous ses enfants, et sa propre maladie. Job supporta la souffrance en se confiant en Dieu. Finalement, il prospérait en recevant le double de ce qu’il avait perdu. L’Éternel rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis ; et l’Éternel lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé…Pendant ses dernières années, Job reçut de l’Éternel plus de bénédictions qu’il n’avait reçu dans les premières (Job 42 : 9, 10, 12).

B. DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

Dans le Nouveau Testament, la prospérité est moins souvent mentionnée directement. Il y a, cependant, dans les proverbes et les paraboles, beaucoup d’allusions à l’argent et à ses implications. Les écrits des apôtres et l’histoire de l’église primitive mentionnent surtout, et de façon répétée, la souffrance et l’espérance.
L’église a dû montrer la bonne voie dans un mélange de cultures, sous un régime autoritaire qui était absolument opposé aux principes chrétiens. Cela a causé des persécutions systématiques après la crucifixion de Jésus-Christ : L’emprisonnement de Pierre, le martyre d’Étienne, le harcèlement par Saul, et ses souffrances continuelles après sa conversion, la persécution permanente de l’apôtre par les Judaïsants, l’insécurité constante pour des familles chrétiennes, souvent privées de travail ou de possessions, tout cela, à cause de la foi. En bref, la souffrance constante de la famille des croyants remplit les pages du Nouveau Testament (1 Pi. 5 :9).
C’est donc dans l’adversité et les souffrances que les chrétiens accomplissaient la Grande Commission, ils prêchaient et implantaient des églises. Dans ce contexte, il n’y avait pas beaucoup de place pour la recherche du bien-être personnel ou matériel. Les Écrits nous donnent l’impression que les croyants, même en souffrant, expérimentaient la certitude de l’intervention divine, l’espoir, et la provision de Dieu pour continuer à Le servir sur la terre. Voyons quelques exemples.
La prospérité en relation avec le ministère itinérant : Je demande continuellement dans mes prières d’avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d’aller vers vous (Ro. 1 :10).
La prospérité en relation avec des dons réguliers : Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité (1 Co. 16 :2).
La prospérité en relation avec l’aide donnée aux croyants :L’un d’eux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l’Esprit qu’il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous Claude. Les disciples résolurent d’envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères qui habitaient la Judée (Ac. 11 :28, 29).
La prospérité en relation avec le travail : Il les rassembla, avec ceux du même métier, et dit : « O hommes, vous savez que notre bien-être dépend de cette industrie (Ac. 19 :25).
La prospérité intégrale : Comme les versets du Deutéronome, dans l’Ancien Testament (De. 10 :12, 13), ainsi un verset remarquable du Nouveau Testament synthétise, d’une manière profonde, la saine doctrine de la prospérité. 3 Jean 2, montre la relation entre les deux éléments intégrants, la prospérité matérielle et la prospérité spirituelle : Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme.
Ici, nous voyons une théologie qui correspond à celle de l’Ancien Testament, par exemple, dans la vie de Joseph. L’Éternel était avec Joseph et lui donna du succès dans toutes ses entreprises ; ou la promesse de Dieu à Josué : «Tu auras du succès dans tes entreprises » ; ou ce que le livre des Chroniques dit sur le roi Ézéchias : « Ézéchias réussit dans tout ce qu’il entreprit ».
Mais, la prospérité matérielle est aussi liée à la prospérité de l’âme, la santé physique à la santé spirituelle qui est certainement transcendante. Néanmoins, il ne suffit pas de seulement indiquer cette relation (3 Jn. 2) entre la prospérité physique et spirituelle. Les frères dans la foi témoignaient aussi que Gaius marchait dans la vérité de Christ et qu’il persévérait dans le chemin de la foi.

I. LA PROSPÉRITÉ DES JUSTES ET DES INJUSTES

A. LA PROSPÉRITÉ DES INJUSTES
Les pécheurs et les méchants prospèrent souvent, grâce à leurs circonstances. Normalement, cela cause la confusion et le malaise, de voir l’injuste et le non croyant réussir dans ce monde. Job, le juste, subit la souffrance et le désastre, tandis qu’il voit les méchants prospérer, rire, mépriser et se moquer des saints et de leur sainteté : Il y a la paix sous la tente des pillards, sécurité pour ceux qui offensent Dieu, pour quiconque se fait un dieu de sa force (Job 12 : 6). Mais Job s’encourage lui-même dans l’adversité, nous laissant un bon exemple. Il connaît Dieu et sa justice et proclame le caractère passager de la prospérité des païens : Il ne s’enrichira plus, sa fortune ne se relèvera pas, sa prospérité ne s’étendra plus sur la terre (Job 15 : 29). Aussi, nous avertit-il et nous rappelle-t-il que la destruction atteindra les méchants subitement, malgré qu’aujourd’hui, ils organisent des fêtes et la musique. La voix de la terreur retentit à ses oreilles ; au sein de la paix le dévastateur va fondre sur lui (Job 15 :21)…Ils chantent au son du tambourin et de la harpe, ils se réjouissent au son du chalumeau. Ils passent leurs jours dans le bonheur, et ils descendent en un instant au séjour des morts (Job 21 :12, 13). Leurs principes et leur manière de vivre ne tiennent pas devant l’analyse. Souvent la calamité les surprend : Mais arrive-t-il souvent que leur lampe s’éteigne, que la misère fonde sur eux, que Dieu leur distribue leur part dans sa colère (Job 21 :17). Achab, le roi d’Israël, chercha une alliance avec Josaphat, le roi de Juda, pour faire la guerre ensemble. Ils consultèrent les prophètes d’Israël qui prononçaient des mensonges et refusaient d’écouter la voix du prophète de Jahvé, ce qui mena à la mort d’Achab. Tous les prophètes prophétisaient de même, en disant : Monte àRamoth en Galaad ! Tu auras du succès, et l’Éternel la livrera entre les mains du roi (1 R. 22 :12).
Au milieu de son tourment, Jérémie adresse à Dieu de véhémentes protestations. Il s’irrite conte la prospérité des injustes, des ennemis de la religion : Tu es trop juste, Éternel, pour que je conteste avec toi ; je veux néanmoins t’adresser la parole sur tes jugements : Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère ? Pourquoi tous les perfides vivent-ils en paix ? (Jé. 12 :1).
Les orgueilleux ne prospéreront pas
Le prophète dénonce aussi les prêtres de son peuple qui sont à la base de la décadence morale, de la corruption et de l’idolâtrie en Juda de cette époque. Ils méritent le jugement de Dieu, l’invasion des Chaldéens :Les bergers ont été stupides, ils n’ont pas cherché l’Éternel ; c’est pour cela qu’ils n’ont point prospéré, et que tous leurs troupeaux se dispersent (Jé. 10 :21). Ceux qui persécutent les prophètes ne prospéreront pas. Par la foi, il avertit ceux qui le persécutent, à cause des prophéties venant du cœur et de la volonté de Dieu pour son peuple. Mais l’Éternel est avec moi comme un héros puissant ; c’est pourquoi mes persécuteurs chancellent et n’auront pas le dessus ; ils seront remplis de confusion pour n’avoir pas réussi : Ce sera une honte éternelle qui ne s’oubliera pas (Jé. 20 : 11).
La prospérité rend orgueilleux
C’était le cas de Jérusalem devenue orgueilleuse, à cause de sa prospérité, infidèle à Dieu et ses voies, à cause du développement et du progrès.
Ainsi tu fus parée d’or et d’argent, et tu fus vêtue de fin lin, de soie et d’étoffes brodées. La fleur de farine, le miel et l’huile, furent ta nourriture. Tu étais d’une beauté accomplie, digne de la royauté. Et ta renommée se répandit parmi les nations, à cause de ta beauté, car elle était parfaite, grâce à l’éclat dont je t’avais ornée, dit le Seigneur, l’Éternel (Ez. 16 : 13-15).
Je t’ai parlé dans le temps de ta prospérité ; tu disais : Je n’écouterai pas. C’est ainsi que tu as agi dès ta jeunesse ; tu n’as pas écouté ma voix…Ainsi parle l’Éternel : Inscrivez cet homme comme privé d’enfants, comme un homme dont les jours ne seront pas prospères ; car nul de ses descendants ne réussira à s’asseoir sur le trône de David et à régner sur Juda(Jé. 22 :21 ; 30). Car la résistance des stupides les tue, et la sécurité des insensés les perd. Ainsi arrive-t-il à tout homme avide de gain ; la cupidité cause la perte de ceux qui s’y livrent (Pr. 1 : 32 ; 19).

B. LA PROSPÉRITÉ DES JUSTES
Le dictionnaire RAE définit l’homme pieux comme : dévot, disposé à la piété, donné à l’adoration et aux choses qui font partie du service de Dieu et des saints. Aimable, doux, miséricordieux, compatissant.
La prospérité du juste
Heureux est l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : Tout ce qu’il fait lui réussit (Ps. 1 :1-3).
La prospérité et la confession des péchés
Celui qui cache ses transgression ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde (Pr. 28 :13).
La prospérité et la foi en Dieu
L’orgueilleux excite les querelles, mais celui qui se confie en l’Éternel est rassasié (Pr. 28 : 25).
La prospérité et la souffrance du serviteur
Pendant ses dernières années, Job reçut de l’Éternel plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu dans les premières (Job 42 :12).
Voici, mon serviteur prospérera ; il montera, il s’élèvera, il s’élèvera bien haut(Es. 52 : 13).
Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance…Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; et l’œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains (Es. 53 : 10).
Toute arme forgée contre toi sera sans effet ; et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Éternel, tel est le salut qui leur viendra de moi, dit l’Éternel (Es. 54 : 17).
Promesses de prospérité
Honore l’Éternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu : Alors tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût (Pr. 3 : 9, 10).
Pour l’amour de Dieu
Demandez la paix de Jérusalem. Que ceux qui t’aiment jouissent du repos (Ps. 122 : 6).
Pour la générosité
L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé (Pr. 11 :25).
Pour le zèle
L’âme du paresseux a des désirs qu’il ne peut satisfaire ; mais l’âme des hommes diligents sera rassasiée (Pr. 13 :4).
Garde le silence devant l’Éternel, et espère en lui ; ne t’irrite pas contre celui qui réussit dans ses voies, contre l’homme qui vient à bout de ses mauvais desseins. Laisse la colère, abandonne la fureur, ne t’irrite pas, ce serait mal faire. Car les méchants seront retranchés, et ceux qui espèrent en l’Éternel posséderont le pays(Ps. 37 : 7).
Prière pour la prospérité
O Éternel, accorde le salut ! O Éternel, donne la prospérité (Ps. 118 :25).
Prospérité de la Parole
Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins (Es. 55 :11).
Dieu donne la prospérité aux captifs
Chantez à Dieu, célébrez son nom ! Frayez le chemin à celui qui s’avance à travers les plaines ! L’Éternel est son nom : réjouissez-vous devant lui ! Le père des orphelins, le défenseur des veuves, c’est Dieu dans sa demeure sainte (Ps. 68 : 5, 6).
L’épreuve de l’homme prospère
J’étais tranquille, et il m’a secoué, Il m’a saisi par la nuque et m’a brisé, Il a tiré sur moi comme à un but(Job 16 :12).

II. LA PROSPÉRITÉ ET LE MODÈLE ÉCONOMIQUE CHRÉTIEN
Le désespoir nous pousse souventà commettre des erreursou à faire des gaffes. À certaines occasions, c’est l’ignorance, ou l’ambition, qui peuvent nous causer des problèmes. Il faut lutter pour survivre, mais avec des armes légitimes.
Emmanuel signifie ‘Dieu avec nous’. La voie chrétienne n’est pas une utopie. Elle nous est donnée pour être suivie sur cette terre. Jésus-Christ nous a donné des normes, des armes, et des outils, pour croître comme il faut. Ce n’est pas étonnant que, parmi les 38 paraboles de Jésus, 16 enseignent comment gérer l’argent et les possessions. Un verset sur six, dans les évangiles de Matthieu, de Marc, et de Luc, parlent directement de ce sujet. ‘Dans la Bible, il y a environ 700 références directes à l’argent. Presque deux tiers des paraboles de Jésus traitent l’argent.’ (13) Il y a aussi plus de mille références à la prospérité personnelle. Certains pensent que 50 % des enseignements de Jésus sont liés à l’emploi des possessions matérielles.
Le thème de l’argent est un sujet spirituel
La gérance de l’argent affecte directement notre santé spirituelle. En lui-même, l’argent est amoral, ni bon, ni mauvais. C’est notre attitude envers l’argent et notre emploi qui importe. Il y des millionnaires malhonnêtes, mais aussi des mendiants malhonnêtes.
L’amour de l’argent est une racine de tous les maux (1 Ti. 6 : 10). Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent (Ec. 5 :9). C’est comme de l’eau de mer, plus on en boit, plus on a soif. Il y a certains principes bibliques de base en relation avec la gérance des biens et des richesses. Dès le début, c’était le plan de Dieu que l’homme remplisse la terre, la cultive, en prenne soin, et en jouisse. Examinons les trois idées suivantes.
1. Le droit à la propriété
La distribution de terres aux tribus d’Israël, dans le pays promis, est un bon exemple de la nécessité de ce droit à la propriété, en vue de vivre ensemble en tant que familles, peuples, et nations. Dans le même sens, nous trouvons, parmi les lois lévitiques, des directives qui règlent la possession des terres et protègent contre l’appauvrissement des uns et l’enrichissement excessif des autres. Ainsi apparaît un vrai socialisme théocratique. L’établissement des années sabbatiques et des années de jubilé, la prohibition de récolter des gerbes de blé, des olives, et des raisins tombées, réservées aux pauvres, c’est un principe qui est préconisé aujourd’hui comme responsabilité sociale. Tout cela nous donne des leçons importantes pour le fonctionnement d’une société juste.
S’il est vrai, à notre époque, que l’homme possède sa maison, ses champs, et ses voitures, il est aussi vrai, strictement parlant, que nous ne sommes que gérants des biens que nous possédons, puisque Dieu est le vrai propriétaire de toute chose. La propriété du monde appartient à Dieu. On peut posséder certaines choses, mais Dieu en est le vrai possesseur.
À l’Éternel la terre et tout ce qu’elle renferme, le monde et ceux qui l’habitent ! (Ps. 24 : 1). L’argent est à moi, et l’or est à moi, dit l’Éternel des armées (Ag. 2 : 8). Car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers (Ps. 50 : 10). Posséder quelque chose ou en être le possesseur, n’est pas le même que d’en être le propriétaire. Nous sommes des gérants, les principaux serviteurs, dont il est la tâche de gérer l’économie de la maison ou de la ferme.

2. Le désir d’être indépendant
Comme dans le premier principe, nous voyons ici deux idées qui semblent opposées, mais qui en réalité se complètent. C’est naturel de vouloir être indépendant. La société actuelle tend à former des hommes sans liens ni engagement, des égocentriques, avec une vision limitée de la liberté. Dieu cherche des hommes qui dépendent de lui (serviteurs de la justice, ‘doulos’ Ro. 6 : 19 b). Ceci implique soumission, mais sans l’idée d’anéantissement ou d’esclavage exploiteur. C’est une soumission volontaire, une obéissance par amour.
De l’autre côté, en ce qui concerne les aspects économiques, il faut s’engager dans les affaires de cette vie. Il ne faut avoir des dettes envers personne. Chaque chrétien doit essayer d’arriver à l’indépendance économique, de prospérer, afin de pouvoir servir Dieu dans la liberté. Souviens-toi de l’Éternel, ton Dieu, car c’est lui qui te donnera de la force pour les acquérir [des richesses] (De. 8 : 19). Sachez que l’Éternel est Dieu ! C’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons (Ps. 100 : 3). Concernant la prospérité, prenons garde, car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur (Mt. 6 :21).
Garde-toi d’oublier l’Éternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd’hui. Lorsque tu mangeras et te rassasieras, lorsque tu bâtiras et habiteras de belles maisons, lorsque tu verras multiplier ton gros et ton menu bétail, s’augmenter ton argent et ton or, et s’accroître tout ce qui est à toi, prends garde que ton cœur ne s’enfle, et que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude, qui t’a fait marcher dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de l’eau du rocher le plus dur, qui t’a fait manger dans le désert la manne inconnue à tes pères, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour te faire ensuite du bien. Garde-toi de dire en ton cœur : Ma force et la puissance de ma main m’a acquis ces richesses (De. 8 : 11-17).
Ils se sont rassasiés dans leurs pâturages ; Ils se sont rassasiés, et leur cœur s’est enflé, c’est pourquoi ils m’ont oublié (Os. 13 : 6).
Pour vivre en liberté, le chrétien doit se garder des dettes, de la consommation exagérée, et de l’ambition. Il faut se résigner aux possibilités que le Seigneur nous donne et ne pas convoiter les biens d’autrui. La vie de l’homme ne consiste pas dans l’abondance de ses possessions.
Les dettes
a. Des dettes sont une affliction (provoquant l’insomnie, l’anxiété, la peur, la confusion). Le méchant emprunte, et il ne rend pas (Ps. 37 : 21).
b. Les dettes découragent (causent la dépression, l’insécurité, la fatigue mentale, le sentiment d’être épuisé, le pessimisme, la mélancolie, la corruption, et même la perte de l’envie de vivre). Le commandement de Dieu est clair : Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres (Ro. 13 : 8).
c. Les dettes divisent (causent de sérieux problèmes dans le mariage, des disputes et des bagarres, la fatigue et la mauvaise gestion de l’argent ; dans les relations familiales, elles causent des frustrations, la répugnance, des sentiments d’impuissance).
d. Des dettes disqualifient (dans le service de Dieu, elles enlèvent l’autorité, font courir des risques). Beaucoup de gens sont esclaves de la banque. Le riche domine sur les pauvres, et celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête (Pr. 22 : 7).
Il est intéressant d’examiner le niveau de nos dettes, sachant que le Seigneur connaît tout ce que nous devons à quelqu’un. Analysons le coût des emprunts, de l’emploi des cartes de crédit, de la mise à découvert de notre compte, et de l’autre côté, les avantages de l’épargne.
Prêter à l’indigent, c’est du devoir de celui qui en est capable
S’il y a chez toi quelque indigent d’entre tes frères, dans l’une de tes portes, au pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu n’endurciras point ton cœur et tu ne fermeras point ta main devant ton frère indigent. Mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins (De. 15 : 7, 8). Toujours il est compatissant, et il prête ; et sa postérité est bénie (Ps. 37 : 26). Heureux l’homme qui exerce la miséricorde et qui prête (Ps. 112 :5).
La Bible avertit sévèrement contre l’intérêt et l’usure
Celui qui augmente ses biens par l’intérêt et l’usure les amasse pour celui qui a pitié des pauvres (Pr. 28 : 8). Tu ne tireras de lui ni intérêt ni usure, tu craindras ton Dieu, et ton frère vivra avec toi (Lé. 25 : 36). Il n’exige point d’intérêt de son argent, et il n’accepte point de don contre l’innocent. Celui qui se conduit ainsi ne chancelle jamais (Ps. 15 : 5). Si tu prêtes de l’argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras point à son égard comme un créancier, tu n’exigeras de lui point d’intérêt (Ex. 22 : 25).
Acheter à crédit, mal utiliser ses ressources, céder aux offres avantageuses faites par notre société (voitures, voyages, vacances, vêtements, appareils, restaurants)… La publicité massive, l’achat impulsif, des offres bien présentées qui créent en nous de faux besoins… Le raffinement de notre goût nous pousse à chaque fois remplacer ce que nous avons, par quelque chose de meilleur, avec la technologie la plus avancée, à la recherche du ‘bien-être’ à tout prix.
Enrique Rojas, dans son livre ‘The Light Man ‘ dit : L’homme qui marche sur cette route, devient chaque fois plus faible. La société matérialiste identifie le ‘bien-être’ avec le ‘bonheur’ et elle prend le ‘confort’ comme sa philosophie de vie. L’idée de ‘bien-être’ se base sur la forme extérieure plutôt que sur le fond. Il est plus important d’avoir que d’être. Cette attitude cause actuellement beaucoup de désillusions. La maladie de l’Occident, c’est son abondance : posséder tout ce qui est matériel et réduire le spirituel au minimum.
De l’autre côté, et en contraste avec le précédent, nous trouvons la négligence, l’abus, la paresse, le manque d’intérêt, la pauvreté croissante. Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, et la disette, comme un homme en armes (Pr. 24 : 34).
3. La loi d’action et de réactionou, comme les prédicateurs de prospérité aiment le dire : la loi de semer et de récolter.
Donnez, et il vous sera donné : On versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis (Lu. 6 :38).
Donner
a. Donner à Dieu (dîmes, offrandes, prémices)
b. Donner aux pauvres :Celui qui a pitié du pauvre prête à l’Éternel, qui lui rendra selon son œuvre (Pr. 19 :17).
c. Donner aux chrétiens :Pourvoyez aux besoins des saints (Ro. 12 :13). Partagez vos biens avec les enfants de Dieu qui sont dans le besoin.
Note : Sachez-le, celui qui sème abondamment moissonnera abondamment (2 Co. 9 :6). Un grain de maïs produit une plante avec 2 ou 3 épis, donnant plus de mille grains de maïs. C’est un des textes préférés de ceux qui propagent la prospérité économique comme une possibilité réelle pour chaque chrétien.
4. Le travail continu et la persévérance tendent à produire la prospérité
Le travail est la profession universelle de l’homme (Barcia). Labor omnia vincit. Le travail gagne toujours (Virgil). Personne n’est envié à cause de sa paresse. Le terme ‘travail’ vient de ‘kopos’ (travail dur, kopto : battre), frapper, fouetter. Voyons le principe de Paul : Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus (2 Th. 3 : 10). Il est nécessaire d’avoir une bonne attitude envers le travail. Les fourmis nous enseignent à travailler. En Proverbes 6 : 6-11, nous voyons quelques principes en relation avec un travail fructueux.
a. Le zèle : La main des diligents dominera, mais la main lâche sera tributaire (Pr. 12 : 24). La paresse fait tomber dans l’assoupissement, et l’âme nonchalante éprouve la faim (Pr. 19 :15).
b. La persévérance : Des affaires précipitées sont dangereuses. Les projets de l’homme diligent ne mènent qu’à l’abondance, mais celui qui agit avec précipitation n’arrive qu’à la disette (Pr. 21 : 5). Celui qui a hâte de s’enrichir ne reste pas impuni (Pr. 28 : 20). Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie, s’il veut plaire à celui qui l’a enrôlé (2 Ti. 2 : 4).
c. L’excellence : Qualité supérieure, afin de satisfaire le client au-delà de toute attente. Question : Qui est notre client ? D’autres éléments d’une haute qualité sont : compétence, satisfaction, garantie contre les malfaçons, honnêteté, sécurité, organisation, propreté. Ces qualités sont toujours de rigueur, non seulement si l’on se sent observé. Elles ne suivent pas l’habitude du moindre effort, elles suivent le conseil biblique : Obéissez à vos maîtres…non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes (Ep. 6 :6-7).
Des économies sont le résultat d’un choix entre consommer aujourd’hui ou consommer plus tard. Des économies, c’est ce qui reste après consommation. Le chrétien devrait vivre une vie austère (sobre, tempérée, simple, sans se vanter).
a. La fourmi : Elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger (Pr. 6 : 8).
b. Joseph : Joseph rassembla tous les produits de ces sept années dans le pays d’Égypte ; il fit des approvisionnements dans les villes (Ge. 41 : 48). Celui qui amasse pendant l’été est un fils prudent (Pr. 10 :5).
c. Les dix vierges : Les folles, en prenant leurs lampes, ne prirent point d’huile avec elles ; mais les sages prirent, avec leurs lampes, de l’huile dans des vases (Mt. 25 : 3-4).
Les risques
a. Trop de travail ne laisse pas assez de temps pour des activités spirituelles. La semence qui est tombée parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s’en vont, et la laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit (Lu. 8 : 14).
b. L’avarice : L’envie excessive d’obtenir, de posséder et d’amasser des richesses. ‘Pleonexia’ (pleon : plus, echo : avoir), c’est le désir d’avoir toujours plus, avidité, refus d’acquitter ses dettes, avarice, profiteur (logro : profiter de tout ce qu’on peut obtenir). C’est de l’idolâtrie.
Faites donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre, la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie (Col. 3 :5). Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point (Hé. 13 :5). Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, serait-il dans l’abondance (Lu. 12 : 15). Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres, d’avoir de la libéralité, de la générosité (1 Ti. 6 : 17-18). Celui qui se confie dans ses richesses tombera (Pr. 11 : 28). Car la richesse ne dure pas toujours (Pr. 27 : 24).
La richesse constitue en elle-même un sérieux danger. Ses tentations sont continuelles. Chercher la richesse de ce monde, en comparaison avec la supériorité du royaume de Dieu, n’est pas seulement absurde, mais répréhensible. (14)
c. L’appétit insatiable : le désir de posséder ce qui appartient à autrui. Le dixième commandement nous avertit : Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain (Ex. 20 : 17). Cela veut dire, des voitures, des ordinateurs, des frigos, la maison à la côte, etc. Ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition (1 Ti. 6 :9).
Cautionner quelqu’un, c’est s’engager pour lui.
Ne sois pas parmi ceux qui prennent des engagements, parmi ceux qui cautionnent pour des dettes ; si tu n’as pas de quoi payer, pourquoi voudrais-tu qu’on enlève ton lit de dessous toi ? (Pr. 22 : 26-27). Celui qui cautionne autrui s’en trouve mal, mais celui qui craint de s’engager est en sécurité (Pr. 11 : 15). (Voir aussi Pr. 6 :1).
Investissements
a. Par rapport à des fonds, il faut choisir des priorités et nous laisser guider par une échelle de valeurs correcte.
b. Par rapport à des personnes, il faut chercher la formation, l’éducation, des engagements familiaux correctes, l’instruction. Il faut enseigner aux enfants de réfléchir, d’observer, de faire attention (ne pas laisser des lampes allumées inutilement, gaspiller de l’eau, du gaz, des coups de téléphone, etc.), partager des pensées et des buts, etc.
c. Par rapport à la prière, soyez surs d’avoir régulièrement un temps personnel avec le Seigneur. Suivez ses instructions et ses conseils, priez avec persévérance, à l’exemple de la veuve en Luke 18 : 1-8. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus (Mt. 6 : 33).
Impôts
Le croyant a une double citoyenneté : L’une est transitoire, l’autre est définitive, l’une sur la terre et l’autre dans ciel. Nous sommes chrétiens, mais aussi citoyens de notre pays. Cela implique une double taxation.
Donnez à César : Rendez à tous ce qui leur est dû : l’impôt à qui vous devez l’impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l’honneur à qui vous devez l’honneur (Ro. 13 :7). Les taxes, les contributions, les impositions payées à temps, cela nous évite de plus grands dommages, des amendes, des mesures fiscales, etc.
Donnez à Dieu : Il ne s’agit pas de dépenses, mais d’investissements. C’est juste.
a. Dîmes : Vers 2000 av. J.C., Abraham donna des dîmes à Melchisédech, prêtre du Dieu Très Haut (Ge. 14 : 17-20). Abraham lui donna un dixième de tout le butin. Son petit-fils Jacob se consacra à Dieu, à Béthel :Et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras (Ge. 28 : 22).
Prêtres :
Les sacrificateurs, les lévites, la tribu entière de Lévi, n’auront ni part ni héritage avec Israël ; ils se nourriront des sacrifices consumés par le feu en l’honneur de l’Éternel et de l’héritage de l’Éternel (De. 18 :1). Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l’Éternel ; c’est une chose consacrée à l’Éternel (Lé. 27 :30).
À la distribution du pays de Canaan, la tribu de Joseph reçut une double portion pour ses deux fils. Ils occupaient l’espace laissé par la tribu de Lévi, ainsi complétant 12 portions, selon le nombre des tribus.
Promesses correspondantes : Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans la maison. Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands sur vous la bénédiction en abondance (Mal. 3 :10).
Jésus et ses apôtres : L’ouvrier mérite sa nourriture (Mt. 10 : 10).
Jésus et les 70 disciples : L’ouvrier mérite son salaire (Lu. 10 :7).
L’apôtre Paul et ses lettres : De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile (1 Co. 9 :14).
b. Les offrandes, à côté des dîmes : 1 Chroniques 16 : 29 ; Amos 4 :5 ; Psaume 96 :8.
c. Les prémices (récoltes, produits de votre usine ou du commerce, un jour de travail, la première augmentation du salaire, le salaire du premier jour de l’année, etc.)
Honore l’Éternel avec tes biens, et avec les prémices de tout ton revenu : Alors tes greniers seront remplis d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût (Pr. 3 :9, 10).
Pour une bonne gestion de nos fonds, il serait utile de faire un budget de famille. Cela aidera certains couples d’éviter des dettes et de garder la paix à la maison.
Une stratégie pour atteindre la liberté financière : faire des économies saines.
Une conscience de la situation mondiale : ouverture vers l’extérieur. Il faut se réaliser que nous vivons dans une économie de marché et nous préparer à une compétition saine, ayant les yeux tournés vers l’avenir. Sachant qu’il y a beaucoup de modèles économiques, nous devons, par dessus tout, combattre avec des armes spirituelles, selon la volonté et la direction de Dieu. Surtout pour ceux qui travaillent indépendamment, il importe de se tenir aux principes de Dieu. Actuellement, il y a dans nos églises beaucoup de petits commerçants qui doivent apprendre ces principes spirituels de la gestion de l’argent.
Le modèle économique chrétien est un modèle transcendant. Il est valable pour tout le monde et au milieu de toute circonstance accidentelle. Le modèle économique chrétien a été éprouvé et a réussi dans différentes cultures et sociétés.
Une application complète : allocation des ressources et distribution des biens et des services. On peut suivre et appliquer les principes de la diligence, de l’épargne, d’éviter des dettes ou de cautionner quelqu’un, d’éviter la consommation exagérée, mais si l’on ne donne pas à Dieu ce qui lui appartient, tout le système s’écroulera un jour, et Dieu nous appellera à rendre compte.
La pratique des valeurs éthiques
Abus de confiance : Ézéchiel 16 : 17 ; Luc 16 :12 : Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? Et si vous n’avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ?
Manque d’honnêteté : La balance fausse est en horreur à l’Éternel, mais le poids juste lui est agréable…Deux sortes de poids, deux sortes d’épha, sont l’un et l’autre en abomination à l’Éternel (Pr. 11 :1 ; 20 : 10).
Mentir : Tu ne prononceras point de sentence inique, et tu ne feras point mourir l’innocent et le juste ; car je n’absoudrai point le coupable (Ex. 23 : 7).
Corruption : Le méchant accepte en secret des présents, pour pervertir les voies de la justice (Pr. 17 :23). Tu ne recevras point de présent ; car les présents aveuglent ceux qui ont les yeux ouverts et corrompent les paroles des justes (Ex. 23 :8). Celui qui est avide de gain trouble sa maison, mais celui qui hait les présents vivra (Pr. 15 : 27).Les présents sont une pierre précieuse aux yeux de qui en reçoit ; où qu’il se tourne, il a du succès (Pr. 17 :8). Celui qui méprise un gain acquis par extorsion, qui secoue les mains pour ne pas accepter un présent…celui-là habitera dans des lieux élevés (Es. 33 : 15, 16).
Fraude : Heureux l’homme à qui l’Éternel n’impute pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! (Ps. 32 : 2).Celui qui se livre à la fraude n’habitera pas dans ma maison ; celui qui dit des mensonges ne subsistera pas en ma présence (Ps. 101 : 7).
Extorsion : Un prince sans intelligence multiplie les actes d’oppression, mais celui qui est ennemi de cupidité prolonge ses jours (Pr. 28 : 16).
Comment se préparer à l’avenir
Toute chose arrive en son temps, et il est très probable que, dans ce monde, nous passerons par des situations différentes. Il nous faut donc être prêt à tout.
a. L’abondance
b. La disette, le manque (chômage, maladies, accidents). J’ai appris à être content dans l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette (Ph. 4 : 11-13).
« L’idée que des chrétiens qui, selon les critères du monde, sont riches, soient aussi riches spirituellement, et que les pauvres soient aussi pauvres spirituellement, cette idée est destructive et c’est du blasphème. » (15)
Vu tout le conseil de Dieu là-dessus, la prospérité naturelle est le fruit d’une croissance soutenue et graduelle. De l’autre côté, il faut reconnaître ses erreurs et se repentir, en vue de changer et de ne plus retomber dans la même erreur. Cela est la manière d’obtenir l’approbation du Seigneur sur notre vie, ce qui est définitivement notre but.

CONCLUSION
[…] « Nous ne pouvons pas tirer la conclusion que des possessions matérielles sont toujours la récompense de l’obéissance et que la pauvreté est toujours la punition de la désobéissance ». (16) C’est une tendance humaine de vouloir recevoir de bonnes choses et d’éviter les sacrifices. C’est le même avec l’Évangile : Beaucoup désirent les bienfaits qui accompagnent la conversion et évitent le coût et le service. C’est naturel d’avoir le désir de prospérité, mais sans engagement, c’est mal sain. Le poète de la Renaissance, Jean de la Croix, l’exprime si bien : « Tout le monde désire entrer dans les richesses et les dons de Dieu, mais peu de gens désirent entrer dans le travail et la souffrance du Fils de Dieu ». (17)
C’est naturel que la majorité des hommes prospèrent matériellement, les uns lentement et systématiquement, selon leur persévérance au travail, les autres en recevant un héritage ou par une capacité spéciale dans les affaires. C’est l’exception que de devenir riche rapidement : par exemple dans le sport, comme le football ou le tennis, qui paient bien les plus doués. Quelques uns deviennent riches en gagnant à la loterie ou aux jeux d’argent. Encore d’autres deviennent riches en accumulant des biens illégalement, par la drogue, la prostitution, ou le commerce d’armes, etc.
À ceci nous pourrions ajouter la prospérité comme résultat des promesses de Dieu pour l’obéissance à sa Parole. Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes. (Mal. 3 :10).

 

Sur l’auteur
Lic. FRANCISCO JAVIER RIVERA, titulaire d’une maîtrise de ministère pastoral urbain, est pasteur responsable de l’Église Cordillera de l’Alliance, à Santiago, Chili. Cet article était préparé pour la conférence régionale de l’UMA (CLA) à Sao Paulo, le 9 août 2011.

Références
Toutes les références bibliques viennent de la Bible, tr. Louis Segond, version revue 1975
1. Impact of Globalisation in the Stones. F. J. Rivera. Ed. Andros. 2006. P.37.
2. Deutéronome 8 : 17, 8
3. 1 Timothée 6 : 7
4. Proberbes 30 : 8, 9
5. Philippiens 4 : 12, 13
6. Genèse 24 : 21
7. Genèse 24 : 40
8. Genès 24 : 33
9. Genèse 24 : 56
10. Genèse 26 : 22
11. Exode 1 : 17
12. Deutéronome 28 : 29
13. How to Manage Your Money. Larry Burkett. Edit Portavoz. P. 9.
14. Protestant Ethics and the Spirit of Capitalism. Max Weber. Ediciones Península. 1973. P. 212.
15. Christianity in Crisis. Century XXI. Hank Hanegraaff. Nelson Group. 2010. P. 209.
16. Neither Riches nor Poverty. Craig L. Blomberg. Edit. Clie. P. 77.
17. Spiritual Warnings and Judgments. 13. St John of the Cross.